jeudi 29 octobre 2009

Hampi: inoubliable!


Je reviens tout juste d'un week-end à Hampi qui est tout simplement le plus bel endroit que j'ai vu en Inde à ce jour!

Tout commence par des paysages de folies autour de la ville sacrée avec des rizières, bananeraies et des montagnes tout autour.

J'ai ensuite vu quelques ruines et temples qui valaient le détour.


Les rencontres avec des touristes européens furent nombreuses et variées et nous avons beaucoup sympathisé avec le gérant de notre hôtel qui nous a fait découvrir les environs. Enfin, le week-end-end a été quelque peu sportif avec la traversée d'un lac qui faisait bien 3 km A/R (un lac artificiel qui fait office de barrage pour éviter des inondations) et conduit une mobylette pour la première fois !

dimanche 18 octobre 2009

diwali à bangalore






Diwali est l'une des fêtes les plus importantes dans le calendrier hindou puisqu'elle marque la victoire d'une des divinités face à son adversaire(bien contre le mal pour schématiser) et sert de réveillon dans le calendrier lunaire utilisé dans certaines régions au nord de l'Inde. Du coup, chaque famille indienne à l'obligation de nettoyer à fond sa maison pour l'occasion et met le soir venu des bougies devant sa porte pour célébrer l'événement: cela symbolisait à l'époque le retour du roi au pays et on allumait des lumières sur son chemin. c'est pour cela que Diwali est également appelée fête de la lumière.



Mais la grande animation pour les plus jeunes est sans hésiter les "crackers" et fireworks (feux d'artifices en tout genre). Vendus partout depuis deux semaines, ces pétards et feu d'artifices s'entendent dans tous les coins de la ville à partir de la nuit tombée (en ce moment vers 18h-18h30 ici). On se croirait au Liban de part la puissance des détonations et le ciel qui s'illumine de partout. Les enfants en ont chacun un stock monstrueux qu'ils allument un par un: tigre du Bengale, rocket qui part au dessus des immeubles tellement elles sont puissantes, toupies enflammées qui émettent un sifflement...

jeudi 8 octobre 2009

l'Inde: la vache, l'éléphant et le tigre comme symboles nationaux

Ces 3 animaux sont les symboles de la complexité de l'Inde et l'illustration de ses différentes composantes.

Tout d'abord la vache, c'est l'animal le plus sacrée en Inde et on en croise dans toutes les rues. Il est bien sûr interdit de les tuer et la plupart sont en complète liberté. La vache est synonyme "d'harmonie et de paix" pour les indiens car elle jouait un rôle vital au niveau agricole. Cela fait parti de l'héritage religieux hindou car Krishna (une des plus importantes réincarnations de Vishnou, dieu conceptuel indien qui s'incarne sous de multiples formes) était gardien de vache. L'héritage religieux est très présent en Inde et la vache en est l'une des incarnations les plus visibles.

Le souci avec les vaches vivant notamment dans les villes est qu’elles se nourrissent souvent des poubelles et détritus divers. Cela en fait des vecteurs de maladie non négligeables. De plus, elles traversent les routes aléatoirement et provoque de nombreux accidents. Certaines municipalités indiennes envisagent d'ailleurs de les capturer et relâcher dans la nature pour éviter ses tracas.

Ensuite viens l'éléphant. Dans l'hindouisme, Ganesh, le dieu à tête d'éléphant, est celui que l'on invoque avant toute entreprise, pour le prier de lever les obstacles. Il est le dieu de la sagesse, de l’intelligence, de l’éducation et de la prudence, le patron des écoles et des travailleurs du savoir. Encore aujourd'hui, on compare souvent le dragon chinois à l'éléphant indien marquant par là les différences politiques et culturelles des deux pays. Ainsi, la "plus grande démocratie du monde" ou la sagesse des décisions prises par l'Inde sont symbolisés par l'éléphant qui avance lentement mais sûrement vers la modernité. De même, l'éléphant est rarement considéré dans l'imaginaire populaire comme violent contrairement au dragon qui crache des flammes et effraie.
On croise de temps en temps des éléphants dans les rues (voir photo de Pondichéry) mais ils ne sont pas si courants dans le sud de l'Inde. Il y a par contre de grandes réserves naturelles où on les côtoie par milliers.

Enfin vient le tigre du Bengale. Étendard de nombreux maharaja, il rappelle que l'Inde n'a pas toujours été le royaume du mahatma Gandhi et de la non-violence. Rappelons que Gandhi a été assassiné par un extrémiste hindou qui lui reprochait la partition de l'Inde (entre Pakistan et Inde à l'indépendance) et qu'actuellement le BJP qui est au pouvoir dans de nombreuses régions est très virulent envers les communautés non hindous. Il y a des chasses à l'homme anti musulmane et la cohabitation entre différentes communautés qui a été tant louée est mise à mal. De même, à mesure que l'Inde prend sa place dans les grands de ce monde, elle revendique de plus en plus d'importance dans les instances internationales (ONU, FMI...) ce qui est légitime mais parfois teinté de revanche sur l’occident.

Il reste que la détente avec le Pakistan et le réchauffement des relations avec la Chine permettront peut-être à l'Inde de conserver son image d'éléphant plutôt que celle du tigre tandis que la vache gardera son statut sacré rappelant les multiples religions indiennes.

lundi 5 octobre 2009

Mysore: le marché !

Outre son palais, Mysore est connu pour son marché plein de couleurs non loin de son palais. Chaque allée a son propre domaine: fruit, légumes, fleurs, ustensiles et parfums. Voici quelques photos:




Mysore Palace

Après une semaine de cours light (le vendredi était férié pour cause d'anniversaire de la naissance de Gandhi), nous sommes allés à Mysore, la seconde ville de l'état du Karnataka derrière Bangalore et au sud-ouest de cette dernière. comme c'était une fête religieuse importante, nous avons pu voir le palais illuminé de ses 98 000 ampoules ce qui rend plutôt pas mal:


Il faut savoir que les maharajas existent toujours en Inde et sont toujours possesseurs pour certains de leurs palais! Ils semblent jouer un rôle toujours très important sur le plan régional (politique car influence sur le peuple) et n'ont pas été virés à l'indépendance car certains vivaient en autarcie sans trop de conivences vis à vis de l'empire british.

Dans le palais que nous avons visité de lendemain, l'intérieur était incroyable avec un mélange des genres plutôt réussis (influences européenne, chinoise voire même égyptienne en plus des éléphants, tigres du bengale et autre paons).

Que reste-t-il de l'utopie d'Auroville 40 ans après?

Auroville ne s'est pas transformée en modèle d'urbanisme ni de cité du future post-générationnelle sur le plan technique même si cela aurait pu vu les ambitions originales.
Sur le plan humain, c'est un mode de vie en autarcie avec 550 permanents usant chacun de sa force de travail au service de la communauté selon ses capacités (des métaux à l'agriculture en passant par l'artisanat et la réparation de moteurs...). Il reste que le développement entre le village central avec différentes nationalités (et les hippies bien sûr) autour de la sphère géante ayant un gros crystal en son centre (lieu spirituel d'Auroville accessible qu'aux auroviliens) diffère du reste de la forêt où les indiens vivent... comme tous les indiens. Cela nous donne donc un lieu utopiste à la Thomas More ou porté à l'écran dans le film "la plage" avec Léo (on mélange références culturelles plus ou moins nobles).

Là encore, représentations artistiques et méditations sollicités, sorte de Burning man sans le côté folklo et la musique techno. Il reste que comme dans tout système utopique et autarcique, la vie recluse cultive comme toujours l'ambigüité vis à vis du monde extérieur: accueil de tous et en même temps protection farouche vis à vis des touristes.

Si on rajoute qu'ils vivent de la vente de leurs produits comme des bougies, encens, papiers faits mains etc qui sont vendus à Pondichéry comme n'importe quel souvenir touristique, on décèle quelques dérives du système: l'utopie a un prix parfois douloureux. Cela fut néanmoins un très bon moment puisque nous nous sommes lancé un jeu de carte au trésor par équipe de deux pour trouver la fameuse sphère dorée et ce fut l'occasion de faire un plongeon sportif au cœur de la forêt.

Auroville: La mère (the mother) et l'illuminé


Nous nous sommes rendus à Auroville qui est située à 14 km au nord de Pondichéry en vélo pour voir de visu à quoi ressembler ce temple utopiste créé il y a près de 50 ans. Il faut tout d'abord comprendre comment est née l'idée de cette ville: tout part du philosophe indien Aurobindo Ghose alias l'illuminé, grand militant pour l'indépendance indienne et réfugié à Pondichéry dans les années 1910 (les français ont toujours aimé faire des crases aux anglais!). Il crée un courant spirituel avec des principes hindous et a popularisé le yoga. C'est une sorte de grand sage, on peut visiter son "temple" qui est l'"âshram" de Pondichéry où il a finit sa vie et se fait représenter par sa photo: très vieux et très longue barbe, sorte de sage intemporelle.



Il est épaulé par "the mother" alias la mère en français, aucun lien de parenté entre eux mais elle a épousé sa quête de spiritualité et l'a surtout remplacé à sa mort pour les croyants.
Les thèses de ce mouvement spirituel est une sorte de croyance en un niveau supérieur de sagesse qu'on doit tendre à atteindre (une sorte de sainteté spirituelle) dont bien sûr Aurobindo a montré la voie. Il n'en reste que ce culte visible à l'âshram de Pondi a des allures de Lourdes locale avec un mélange de vénération pieuse et un commerce de produits dérivés douteux.


Pour revenir à nos moutons, Auroville fut inaugurée par le président indien et des représentants de 124 nationalités en plein cœur de la forêt en 1968 (quelle époque, un an avant Woodstock). c'était un idéal d'accueil et d'harmonie entre les peuples en plein dans le pays de Gandhi. Même l'Unesco l'a qualifié de "développement stratégique" auparavant. On remarque que le logo est d'ailleurs proche du symbole hippie. Je suppose que quelques hippies californiens y ont élu domicile et en ayant marre de la forêt sont finalement allés plus tard découvrir Goa et ses plages ensorcelantes.