Direction Pondichéry

Après deux nuits passées à Mahallipuram et des petits restos plein à craquer de seafood (poissons, crustacés etc), nous avons continué le voyage vers Pondichéry. Pondichéry est très connue des français puisque ce fut un comptoir colonial pendant des années et ne fut restituée à l'Inde il y a un peu plus de 50 ans. La ville garde donc un fort patrimoine français avec consulat, Alliance française et lycée français ainsi qu'une minorité francophone. Les rues sont équipées de trottoirs (inexistants partout ailleurs!) qui ne sont plus trop utilisés car encombrés de motos, plantes et autres objets en tout genre. L'Inde reprend le dessus et impose sont mode de vie même à la ville la plus française du pays. La ville possède de nombreux bâtiments datant de l'époque française mais pas d'édifices qui sortent vraiment du lot mis à part quelques anciennes résidences coloniales reconverties en hôtel.

On remarque la présence d'une grande sculpture de MG (à prononce "M Ji" à l'anglaise, alias Mahatma Gandhi) le long de l'océan sur une promenade des anglais locale le long de l'Océan sans plage et palmiers.



A noter la présence d'un très bel éléphant dans la rue lors de nos pérégrinations !

Mahallipuram

Le lendemain fut une journée un peu détente avec les visites des temples du coin: ils sont assez bien travaillés et taillés d'une seule pièce dans le granite. Le seul petit regret est qu'ils ne sont plus utilisés pour le culte ce qui est dommage car il n'y a pas d'offrandes colorées à l'intérieur comme on peut le voir dans toutes les rues indiennes.


Ce fut ensuite une séance de négociations/shopping pour certains car Mahallipuram est une ville connue pour ses sculptures de qualité et reproduction de petits objets en tout genre (de l'éléphant au Bouddha).

Comme dans tout pays pratiquant le négoce, cela prend un temps fou et on en apprend un peu sur la vie des vendeurs et l'Inde en général mais nous y reviendrons. Enfin le milieu d'après-midi fut l'occasion de profiter de la piscine d'un hôtel voisin sous une chaleur écrasante.

Premier trip indien: cap à l'Est!

L'équipe est composée de 4 frenchies respectant la plus stricte parité. Mercredi soir, Le premier voyage en train de nuit en Inde s'effectua sans trop d'encombres: couchette ouverte dans la "sleeper class" et pas de draps mais cela reste à peu près confortable. Il faut savoir que dans le train de nuit indien il existe près de 5 classes qui vont bien sûr avec des prix en conséquence: la plus précaire est la seat class (donc des sièges sans couchette) où on peut ne pas trouver de sièges car il y a plus de billets vendus que de places, la sleeper class avec des couchettes de 6 personnes (comme en France), la 3rd class AC qui est la même avec la clim, la 2nd class AC où il n'y a que 4 personnes dans la couchette et enfin first class AC ou il n'y a que deux personnes. Il peut exister des catégories encore supérieures mais elles ne sont pas disponibles dans tous les trains. Les couchettes ne sont pas fermées et il passe donc un certain nombre de vendeurs ambulants criant "tchaï tchaï" pour le thé avec nuage de lait et vendant également d'autres snack/boisson.


Après l’arrivée à Chennai au petit matin, nous avons pris un bus pour aller vers Mahallipuram : une des rares villes touristiques entre Chennai et Pondichery renommée notamment pour sa plage superbe et des temples classés au patrimoine mondial de l'humanité par l’UNESCO. Nous nous sommes arrêtés sur la route pour une petite visite culturelle sur l'artisanat dans les différentes régions de l'Inde: des maisons de chaque région reconstituée et des démonstrations des différentes spécialités d'artisanat à base de palme ou feuille de banane.


Il faut préciser qu'il faisait plus de 35 degrés et que nous voyagions sac au dos donc l'arrivée à la guest house de mahallipuram se faisait attendre. cela ne nous a pas empêché de voir en fin d'après-midi le "crocodile bank" qui est un zoo consacré aux crocodiles et serpents. De très beaux spécimens avec certains mesurant près de 7m...


Dès notre arrivée à Mahallipuram, nous avons posé les affaires et nous avons rejoins la plage de nuit: un vrai régal hors saison avec la plage pour nous tout seul et un ciel rempli d'étoiles et une demi-lune qui se reflétaient dans l'eau. L'eau était proche de 27-28 degrés et était très salée au point que l'on flottait très facilement. Ce fut par contre beaucoup moins drôle de sortir de l'eau alors qu'une coupure d'électricité avait lieu dans la ville: nous étions plongés dans le noir pour retrouver nos affaires sur la plage...

Journée de découverte de XIME

RDV à 9h30 pour découvrir le corps professoral de XIME ravi d'avoir des étrangers avec eux, persuadé que nous aurons beaucoup de choses à apprendre les uns des autres. Ce fut en effet une présentation enrichissante (avec des CV de senior VP de TATA services ou automotive) des professeurs et de nous-mêmes suivie de discussions sur la vision de l'Inde. La comparaison était inévitable avec la Chine et notre propre système français. Un échange à bâton rompu sur ces considérations et une réelle surprise de voir les indiens appréciaient la France: ce fut la France qui leur permit dans les années 60 d'accéder à l'arme nucléaire alors que les américains refusaient en raison du TNP. Le français est la première langue étrangère prise par les indiens (l'anglais ne comptant pas vraiment car obligatoire).

La démocratie indienne est passée par là et fut donc inévitablement louée aux anges par les français par rapport au dragon voisin qui centralise et fait peur. Nous avons également échangé sur la culture du risque et de l'échec car les indiens ayant travaillés au contact des français ou "sales" en Europe trouvaient "les français et allemands" très conservateurs dans leur vision du business. Notamment les réflexions sur les cycles de business où il faudrait attendre un an pour un groupe français avant de décider de la suite du projet (allocation des budgets obligent) était surréaliste pour les indiens qui trouvent que 3 mois c'est limite le maximum.

Dans l'aprèm, nous sommes allés visiter une usine coréenne (dont le proprio est israélien) dans l'industrie de pointe mécanique concernant des pièces permettant de découper les métaux (numéro 2 mondial). Assez technique donc parfois difficile à suivre en anglais, ce fut néanmoins une expérience intéressante car nous avons également rencontré le directeur inde de la firme dont les clients sont Suzuki, Honda ou d'autres constructeurs automobiles installés en Inde. A titre indicatif, un salaire d'un ingénieur sortant de l'école est d'environ 8 000 dollars par an (et il faut déduire les charges) ce qui les rend "difficile à recruter par rapport aux géants du software et de l'IT qui ont des salaires bien supérieurs". Ça me rappelle un endroit...

Première virée à Bangalore

Après un faux départ au réveil (décalage horaire oblige), nous partons les 5 français, notre ami indien Arvin et 3 chinois pour Bangalore. La première étape est le "Forum", second mall de Bangalore où on ne trouve pratiquement que des marques occidentales et la classe moyenne indienne en jean et chemise.


Nous enchaînons ensuite en rickshaw vers un autre coin de la ville en découvrant ses artères marchands où s'enchaînent boutiques pour le téléphone, fringues et restaurant ponctués parfois de magasins de marques occidentales (souvent américaines: MC do , pizza Hut, levis, lee cooper sont déjà là).



On ressent clairement que le modèle de croissance indien est tourné vers un accès à la consommation à la manière américaine. Néanmoins, l'art de la négociation sévit et ça joue serré avec des marges de 5 roupies (soit 8 centimes d'euros) sur des produits courants et les boutiques américaines restent chères pour les locaux (même si les ingé d'Infosys peuvent largement se payer des jeans Levis à 30 euros ).

que retenir de cette virée?
Bangalore n'est pas très jolie en soit pour des critères européens dans le sens où il y a une absence presque totale d'anciens monuments et de jolis points de vue (ni mer, ni montagne aux alentours. Cela n'en reste pas moins une bonne expérience d'être plongé au coeur d'une des villes les plus dynamiques du pays et où chaque mouvement requiert une attention de tout les instants. La traversée des routes est en soit un exploit vu qu'il y a peu de feu rouge et les rares passages piétons ne sont pas respectés donc on se retrouve souvent entre deux voitures au milieu de la route pour atteindre l'autre côté.

Suite des prochaines aventures soon...

Arrivée dans Bangalore et première approche

Après des formalités d'usage des douanes pas trop complexes (bien que le pays ait gardé une bonne tradition british sur la paperasse), nous sortons du terminal tout neuf. Première étape: trouver le bus pour Electronic City. Easy et en prime 1h de discussion sympathique avec un indien qui nous a bien parlé de Bangalore et de l'Inde en général.

Voyage un peu long mais j'ai vu le campus d'Intel et d'Infosys qui sont énormes et tout beaux. Ca me rappelle une autre vallée où il faut en mettre plein les yeux pour les prochaines recrues mais ici cela contraste grandement avec les bâtiments qui les entourent... Une circulation assez dense et un bus qui conduit au klaxon sont les premières impressions de l'Inde.

Première arrivée au XIME où on finit en rickshaw car les valises étaient bien lourdes. On continue ensuite par le tour guidé de l'école et de la résidence. L'aprem sera dédiée à nous trouver des téléphones indiens pour les besoins locaux avec Arvin et à visiter les alentours de XIME.

L'installation sera donc en chambre avec Florian: cette dernière doit faire vers 20-25m² et une salle de bain annexe. Journée sur place où on rencontre les 3 françaises (Charlotte, Clémence et Virginie) le soir même avant d'aller au lit pour se remettre du voyage.

aéroport et voyage Paris-Dubaï-Bangalore !

Tout se passe bien au boarding pass de Roissy malgré des dimensions de bagages en cabine abusées mais mon sourire enjoué à dû plaire aux vigiles. L'attente dans le hall de Roissy me permet de rencontrer Florian qui est du voyage avec moi pour XIME durant ses trois mois et qui sera le 2nd garçon de la troupe joyeuse des XIME students!

Un vol sans anicroche si ce n'est la première découverte des films bollywoodiens et de quelques navets...

L'arrêt à Dubaï à 10pm heure locale se fait dans la joie après 6h30 de vol et nous prenons avec Florian un BK bien mérité avec un compagnon de voyage, Benjamin, qui part lui pour l'Australie en année off.

L'aéroport de Dubaï ou plutôt son terminal 3, sorte de vitrine mondial Pour les EAU, essaye de constituer un semblant de culture mélangé au même endroit: un pub "irlandais" en pays arabe fait un peu fausse route et à 100m de BK ça manque de classe. Il n'empêche que la végétation intérieure à côté du starbucks en anglais sous titré arabe est du meilleur effet.



Enfin, la soirée se termine plutôt bien puisque je suis surclassé en business donc j'ai pris une coupe de champagne pour fêter ça et bien m'endormir dans ce lit volant.

départ à Bangalore le 18 septembre !

Bangalore, symbole des enjeux de l'Inde et carrefour de la mondialisation dans un pays en développement. la Silicon Valley indienne qui a fait connaître cette ville au monde entier (dont j'ai eu la chance de connaître le pendant américain) et Electronic City, sa composante software où mon école XIME se situe. ceci sera donc mon terrain d'expérimentation pour 3 mois.

Bienvenue dans la grande Inde, pays de tous les fantasmes et mosaïque multi-culturelle de par sa taille et son histoire. Je suis moi-même étonne de voir que Bangalore a 6,5 millions d'habitants et est le 2nd lieu des expat d'Inde après Mumbaï. enfin, son succès économique ne doit rien à ses richesses culturelles phénoménales puisqu'il n'y a pas grand chose à y voir ni à y trouver. heureusement, les transports sont là et permettent des petits trips sur les côtes et dans des lieux exotiques que je ne manquerai pas de vous raconter.