RDV à 9h30 pour découvrir le corps professoral de XIME ravi d'avoir des étrangers avec eux, persuadé que nous aurons beaucoup de choses à apprendre les uns des autres. Ce fut en effet une présentation enrichissante (avec des CV de senior VP de TATA services ou automotive) des professeurs et de nous-mêmes suivie de discussions sur la vision de l'Inde. La comparaison était inévitable avec la Chine et notre propre système français. Un échange à bâton rompu sur ces considérations et une réelle surprise de voir les indiens appréciaient la France: ce fut la France qui leur permit dans les années 60 d'accéder à l'arme nucléaire alors que les américains refusaient en raison du TNP. Le français est la première langue étrangère prise par les indiens (l'anglais ne comptant pas vraiment car obligatoire).
La démocratie indienne est passée par là et fut donc inévitablement louée aux anges par les français par rapport au dragon voisin qui centralise et fait peur. Nous avons également échangé sur la culture du risque et de l'échec car les indiens ayant travaillés au contact des français ou "sales" en Europe trouvaient "les français et allemands" très conservateurs dans leur vision du business. Notamment les réflexions sur les cycles de business où il faudrait attendre un an pour un groupe français avant de décider de la suite du projet (allocation des budgets obligent) était surréaliste pour les indiens qui trouvent que 3 mois c'est limite le maximum.
Dans l'aprèm, nous sommes allés visiter une usine coréenne (dont le proprio est israélien) dans l'industrie de pointe mécanique concernant des pièces permettant de découper les métaux (numéro 2 mondial). Assez technique donc parfois difficile à suivre en anglais, ce fut néanmoins une expérience intéressante car nous avons également rencontré le directeur inde de la firme dont les clients sont Suzuki, Honda ou d'autres constructeurs automobiles installés en Inde. A titre indicatif, un salaire d'un ingénieur sortant de l'école est d'environ 8 000 dollars par an (et il faut déduire les charges) ce qui les rend "difficile à recruter par rapport aux géants du software et de l'IT qui ont des salaires bien supérieurs". Ça me rappelle un endroit...
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