dimanche 13 décembre 2009

noël à XIME!

A une semaine de la fin, j'ai eu le plaisir d'assister à une mini-célébration de noël avec ses attributs mythiques: le sapin et la crèche. Un père noël est même passé en fin de discours du président... Ne manquaient plus que la neige et 20°C de moins pour s'y croire vraiment.




lundi 7 décembre 2009

la religion en Inde (1): Hindouisme et islam



Un chiffre: 83% d'hindous soit 950 millions de personnes. Même si ce n'est pas une religion unique (pas de texte fondamental commun), cela reste un nombre conséquent qui rythme la vie indienne. Il y a plein de courants sous cette appellation un peu comme le protestantisme chez les chrétiens. Je développerai les principes fondamentaux dans un autre post m'attarder sur l'Islam:

Il y a actuellement 14% de musulmans dans la population indienne soit environ 160 millions de fidèles ce qui en fait le 3ème pays musulman au monde derrière l’Indonésie et le Pakistan. La majorité des musulmans indiens sont sunnites. L’arrivée de l’Islam s'est faite par les commerçants et au cours des « invasions » des empires voisins musulmans.
Fait important en 1857: l'empire moghol (musulman) est défait à la bataille de Delhi par l'empire britannique (post révolte des Cipayes). Le mode de vie des musulmans à l'époque est vu comme ce qui les a fait perdre: la religion faible à entraîner des mœurs faibles et donc de pitre défenseur de la foi et du pays. Cependant, la cohabitation a eu lieu bon gré mal gré avec les hindous contre « l’envahisseur » britannique quelques dizaines d’années après et l’alliance ponctuelle pour parvenir à l’indépendance.

Cela a créé une immense déchirure quand la partition du pays a été proclamé sur des critères religieux entre l’Inde et Le Pakistan (qui était séparé en deux entités : le Pakistan actuel et le Bangladesh). S’en ai suivi une grande boucherie et de millions de réfugiés fuyant pour les uns le Pakistan parce qu’ils étaient hindous et les autres fuyant l’Inde parce qu’ils étaient musulmans. Il reste que la cohabitation en Inde entre les communautés a été plutôt cordiale dans les années qui ont suivi l’indépendance se qui a été vanté partout dans le monde comme l’harmonie entre communauté dans la première démocratie du monde (malgré le problème du Cachemire et l’indépendance du Bangladesh aidé par l’armée indienne).

Cependant, Il y a une forte augmentation de l'intégrisme religieux de la part des musulmans ces 10-15 dernières années notamment de la part de leaders religieux issus d'autres pays. Cela s’accompagne d’un sentiment de rejet de l'Occident et de ses pratiques tant culturelles que de ses symboles. De plus en plus de débats secouent la société indienne face à l’émergence des revendications de certains musulmans et notamment pour l’autorisation de la loi coranique alias « charia ». Le Wahhabisme indien (Islam radical notamment en place en Arabie Saoudite) se démarque: il est financé par le Moyen-Orient et est très imprégné de l'université du Caire dans l'enseignement radical. Ce courant de l’Islam met en relief la différence intrinsèque avec les autres religions et se montre très peu tolérante à toute autre pratique autre que la sienne. C’est ainsi qu’on parle d’infidèle et d’une démarcation toujours plus forte que ce soit dans le mode de vie, les symboles ou les contacts avec le reste de la population indienne.

En réaction à l'intégrisme religieux des musulmans (selon les dires du prof qui nous l'a raconté mais je pense que les torts sont partagés), le BJP a grandi et représente la principale force nationaliste hindou. Ils ont inventé le concept d'Hindutva (une sorte "d'hindouanité") censé bien trié les bons indiens des mauvais. Par exemple, le BJP est actuellement au pouvoir dans le Karnataka (région de Bangalore) et ce pour la première fois. Même les Etats plus modérés reflètent ce virage de la peur. C'est l'un des plus gros défis indien pour la sécurité intérieure que d'éviter la montée de la violence entre les deux plus grandes communautés du pays et qui ne s'améliore pas depuis cette partition de l'Inde douloureuse.


le défi des langues


Le nombre de langues officielles suffit de comprendre la complexité du problème: 23 (hindi, anglais et langues régionales).

L’Hindi est parlé par près de 40% de la population, les autres ne le comprennent pas. L'Inde dispose de nombreuses langues régionales que beaucoup utilisent quotidiennement. Cela se teinte parfois d’un certain conservatisme régional qui ne voit pas d’un bon œil le passage au tout hindi en particulier dans le sud indien (pas d'interdiction de l'utiliser à l'école et les cours se font dans les langues régionales dans les écoles publiques, la lutte contre l'occitan local et autres n'a pas encore eu lieu!).

Contrairement aux croyances, l’anglais n’est parlé que par 7% de la population et reste la langue de l’élite et des affaires. De plus en plus de jeunes l’apprennent et les écoles privés et cours du soir explosent pour obtenir le sésame du « fluent » en anglais : l’anglais reste un des plus gros freins à l'ascenseur social car tous les postes de l'administration sont en anglais et c'est une condition sine qua non pour accéder à l'enseignement supérieur de qualité de même que les meilleurs emplois (informatique, banque, multinationales…). De l'autre côté de la barrière, certaines régions essayent néanmoins d'adapter les concours pour répondre aux besoins de la population comme l'Etat du Kerala(communiste pratiquement depuis l'indépendance) qui oblige maintenant ses civil servants (hauts fonctionnaires) à parler le malayalam qui est la langue locale.

Le conservatisme régional et le maintient d'un statut quo des langues pratiquées se révèlent donc un gros frein au bon développement de l'Inde et à l'accès à l'éducation supérieure. Comme souvent en Inde, une certaine harmonie ressort de ce chaos.


Fiche identité de l'Inde en quelques posts

Je me rends compte que je n’ai toujours pas fait de présentation de l’Inde en termes de macroéconomie et des données « indispensables » pour bien comprendre son fonctionnement. Les thèmes sont bien connus concernant l’Inde mais leur développement actuel pourrait en surprendre plus d’un. Je m’efforcerai donc d’évoquer un à un :

• Le défi de la Langue
• Les religions présentes en Inde et leur impact
• Les différences culturelles entre Inde et la France (pouvant être élargies à l’occident)

Quelques données chiffrées :
• 3,3 Million de km² pour 1,2 milliards d'habitants
• Chaque année, 20 millions d'indiens se rajoutent. Un taux de 4 enfants par femme mais en campagne pas loin de 6 enfants par femme. Une population (encore !) à 65 % rurale.
• 6-7% de croissance par an les 10 dernières années en moyenne.
• PIB de 1 209 milliards de dollars (12ème mondial, France:$2 866 milliards de dollars)
• IDH: 0,611 (plutôt dans le dernier tiers du classement)
• décalage horaire avec la France: 3h30 (GMT +5h30)


jeudi 26 novembre 2009

IN-N-OUT KO!

Je n'ai pas encore évoqué la nourriture indienne qui se révèle plutôt bonne dans l'ensemble même si on s'en lasse assez vite à la cantine de XIME vu que nous avons toutes les semaines exactement les mêmes plats et l'inévitable combo chapathi/riz blanc.

Cependant il existe quelque restos sympathiques à Bangalore et dans les villes que nous visitons. Je tenais à vous faire partager celui qui l'emporte malgré tout en terme de surprise: étant habitué aux burgers américains et après avoir testé tout ce qui se faisait de mieux (In-N-Out et burger meister pour ne citer que les meilleurs!), je suis resté scotché face à ça:




dimanche 15 novembre 2009

A la conquête de l’ouest : Jog Falls et Saint Mary Island!

Ce week-end, j’ai pris le train cap à l’ouest pour aller voir les plus grandes cascades indiennes : 253 mètres de chute libre appelée Jog falls. Le résultat est fascinant même si le débit de la cascade est beaucoup moins important qu’en période mousson. Cela se paye cher d’aller au bas des chutes puisqu’il y a près de 1500 marches à descendre puis à remonter sous une chappe de plomb, mais le jeu en vaut la chandelle!






Et avant d'attaquer la descente, voici notre restaurant et ses cuisines:


Le lendemain, je suis allé sur une île desserte du doux nom de Saint Mary’s island où Vasco de Gama avait posé en premier le pied lors de son expédition en 1498. Elle est au large d’Udupi où j’ai pu de nouveau apprécier le charme du retour de la marée avec de bons poissons (Kingfish et lady fish au menu).










mardi 10 novembre 2009

quelques couchers de soleils: votez pour le meilleur!

Sur la plage au Nord de Callicut:




sur les backwaters: