lundi 7 décembre 2009

le défi des langues


Le nombre de langues officielles suffit de comprendre la complexité du problème: 23 (hindi, anglais et langues régionales).

L’Hindi est parlé par près de 40% de la population, les autres ne le comprennent pas. L'Inde dispose de nombreuses langues régionales que beaucoup utilisent quotidiennement. Cela se teinte parfois d’un certain conservatisme régional qui ne voit pas d’un bon œil le passage au tout hindi en particulier dans le sud indien (pas d'interdiction de l'utiliser à l'école et les cours se font dans les langues régionales dans les écoles publiques, la lutte contre l'occitan local et autres n'a pas encore eu lieu!).

Contrairement aux croyances, l’anglais n’est parlé que par 7% de la population et reste la langue de l’élite et des affaires. De plus en plus de jeunes l’apprennent et les écoles privés et cours du soir explosent pour obtenir le sésame du « fluent » en anglais : l’anglais reste un des plus gros freins à l'ascenseur social car tous les postes de l'administration sont en anglais et c'est une condition sine qua non pour accéder à l'enseignement supérieur de qualité de même que les meilleurs emplois (informatique, banque, multinationales…). De l'autre côté de la barrière, certaines régions essayent néanmoins d'adapter les concours pour répondre aux besoins de la population comme l'Etat du Kerala(communiste pratiquement depuis l'indépendance) qui oblige maintenant ses civil servants (hauts fonctionnaires) à parler le malayalam qui est la langue locale.

Le conservatisme régional et le maintient d'un statut quo des langues pratiquées se révèlent donc un gros frein au bon développement de l'Inde et à l'accès à l'éducation supérieure. Comme souvent en Inde, une certaine harmonie ressort de ce chaos.


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