lundi 5 octobre 2009

Que reste-t-il de l'utopie d'Auroville 40 ans après?

Auroville ne s'est pas transformée en modèle d'urbanisme ni de cité du future post-générationnelle sur le plan technique même si cela aurait pu vu les ambitions originales.
Sur le plan humain, c'est un mode de vie en autarcie avec 550 permanents usant chacun de sa force de travail au service de la communauté selon ses capacités (des métaux à l'agriculture en passant par l'artisanat et la réparation de moteurs...). Il reste que le développement entre le village central avec différentes nationalités (et les hippies bien sûr) autour de la sphère géante ayant un gros crystal en son centre (lieu spirituel d'Auroville accessible qu'aux auroviliens) diffère du reste de la forêt où les indiens vivent... comme tous les indiens. Cela nous donne donc un lieu utopiste à la Thomas More ou porté à l'écran dans le film "la plage" avec Léo (on mélange références culturelles plus ou moins nobles).

Là encore, représentations artistiques et méditations sollicités, sorte de Burning man sans le côté folklo et la musique techno. Il reste que comme dans tout système utopique et autarcique, la vie recluse cultive comme toujours l'ambigüité vis à vis du monde extérieur: accueil de tous et en même temps protection farouche vis à vis des touristes.

Si on rajoute qu'ils vivent de la vente de leurs produits comme des bougies, encens, papiers faits mains etc qui sont vendus à Pondichéry comme n'importe quel souvenir touristique, on décèle quelques dérives du système: l'utopie a un prix parfois douloureux. Cela fut néanmoins un très bon moment puisque nous nous sommes lancé un jeu de carte au trésor par équipe de deux pour trouver la fameuse sphère dorée et ce fut l'occasion de faire un plongeon sportif au cœur de la forêt.

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